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Corée du Nord

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L’essentiel

Capitale

Pyongyang

langue

Coréen

Devise

Le won nord-coréen (KPW).

Décalage horaire

UTC+9
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Corée du Nord

Brève

Le Directeur du Bureau Français en Corée du Nord convoqué par le ministère des Affaires étrangères nord-coréen (5 avril 2013)

Nous prenons la situation au sérieux et sommes en étroite concertation avec nos partenaires européens sur place ainsi que les agences des Nations unies. Il n’est pas envisagé à ce stade d’évacuer le personnel du Bureau Français de Coopération, composé de deux agents, ni les ressortissants français qui travaillent pour les Organisations non-gouvernementales et les agences de l’ONU sur place.

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Introduction

corée du nord petite carte

corée du nord petite carte


La France n’a pas établi de relations diplomatiques avec la République Populaire Démocratique de Corée. A la suite de la décision du Président de la République, fin 2009, d’ouvrir en RPDC une structure permanente de coopération culturelle et humanitaire, un Bureau français de coopération a ouvert à Pyongyang le 10 octobre 2011. Ses missions prioritaires sont d’ordre humanitaire et culturel.

Toute évolution de la relation entre la France et la RPDC sera fondée sur différents critères, notamment l’amélioration du dossier nucléaire, des relations intercoréennes, et de la situation humanitaire et des droits de l’Homme.

 

Mise à jour : 04.12.13

Formalités d’entrée

Tous les ressortissants étrangers ont besoin d’un visa pour entrer en Corée du Nord. Les citoyens américains et israéliens, autrefois interdits de séjour, peuvent désormais se rendre en RDPC sous conditions (seulement entre août et octobre et pour un maximum de 5 jours). Quant aux Sud-Coréens, les possibilités de traverser la frontière fluctuent avec l’évolution des relations entre les deux pays.

Adresses et numéros utiles

Les quelques ambassades ci-dessous pourront éventuellement aider les voyageurs. Elles se situent pour la plupart dans le quartier diplomatique de Munsudong. L’ambassade du Royaume-Uni représente, entre autres, les Canadiens et l’ambassade de Suède, les Européens dont le pays ne possède pas de représentation à Pyongyang.

  • Chine (381 3133, 381 3116 ; fax 381 3425 ; http://kp.china-embassy.org/eng)
  • Inde (381 7215, 381 7274 ; fax 381 7619 ; indemhoc@di.chesin.com)
  • Royaume-Uni (382 7980, 381 7980 ; fax 381 7985 ; postmaster.pyonx@fco.gov.uk)
  • Russie (381 3101/2 ; fax 381 3427 ; rusembdprk@yahoo.com)
  • Suède (381 7485 ; fax 381 7663 ; ambassaden.pyongyang@foreign.ministry.se)
  • Suisse (Swiss Cooperation Office SDC, 381 76 45/46 ; fax 381 7643 ; pyongyang@sdc.net ; Daedonggang District, Munhundong, Yubo Street n°3)

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Données générales

Nom officiel : République Populaire Démocratique de Corée
Nature du régime : régime dictatorial à parti unique

Président de la République (« président éternel » d’après la Constitution) : Kim Il-sung (décédé le 08.07.1994)

Dirigeant suprême du Parti du Travail, de l’Etat et de l’Armée, Premier Président de la Commission de Défense nationale : Kim Jong-un (fils de Kim Jong-il et petit-fils de Kim Il-sung)

Président du Présidium de l’Assemblée populaire suprême : Kim Yong-nam (fait office protocolaire de Chef d’Etat)

Premier ministre : PAK Pong-ju

Ministre des Affaires étrangères : Pak Ui-chun.

Données géographiques

Superficie : 120 500 km²
Capitale : Pyongyang
Villes principales : Hamhung, Chongjin, Nampo
Langue officielle : coréen
Monnaie : won nord-coréen
Fête nationale : 9 septembre

Données démographiques

Population : 24,76 millions (2012, Banque Mondiale)
Espérance de vie : 69 ans (2011, Banque Mondiale)
Taux d’alphabétisation : 99 % (2008, Banque Mondiale)
Indice de développement humain : NC

Données économiques

PIB (2012) : 31.5 Mds de dollars (Banque de Corée du Sud, taux officiel)
PIB par habitant (201) : 1800 dollars (PPA) (Banque de Corée du Sud)

Taux de croissance (2011) : -0,8% (Banque de Corée du Sud)
Taux de chômage (au sens du BIT) : N.D
Total du commerce extérieur : 8.78 mds USD en 2012 (Banque de Corée du Sud)

Principaux partenaires commerciaux : Chine (5,9 Mds USD, 2012 KITA (Korea International Trade Association), soit 67.1%) ; Corée du Sud (1,97 Mds USD, 22.4%2012, Banque de Corée du Sud) ; Russie, 1,12 Mds USD, 2011, 2ème fournisseur de la Corée du nord (990 M USD), Thaïlande, Union européenne.

Part des principaux secteurs d’activités dans le PIB (2009) :

  • services : 32,1 %
  • industrie : 22,1 %
  • agriculture : 20,9 %
  • mines : 12, 7 %

Exportations de la France vers la Corée du Nord (2010) : 2, 25 millions d’euros
Importations françaises depuis la Corée du Nord (2010) : 5, 2 millions d’euros

 

Politique intérieure

La Corée du Nord est un Etat communiste centralisé. Le Parti du Travail de Corée (parti unique) et l’armée constituent les deux piliers du régime, dont le fonctionnement est opaque. Aucun Congrès du Parti ne s’est tenu depuis octobre 1980 et la dernière réunion du Comité central remonte à 1994. La dernière Conférence du Parti, dont la précédente session datait de 1966, s’est tenue en septembre 2010.

Le régime a développé une idéologie propre, le Juche ou « autonomie », qui vise à rendre le pays « maître de son destin » par la promotion de l’indépendance nationale. L’idéologie du Juche s’est traduite par une fermeture quasi-totale du pays aux influences extérieures. Elle a été complétée, en 1995, par le mot d’ordre de « priorité à l’armée » ou Songun.

Après la mort en 1994 du fondateur du régime nord-coréen, Kim Il-sung, la direction du pays a été assurée par son fils Kim Jong-il, qui cumulait les fonctions de Chef des armées, Président de la Commission de Défense nationale et Secrétaire général du Parti du Travail. Après le décès de Kim Jong-il en décembre 2011, son fils cadet, Kim Jong-un, âgé de 28 ans, lui a succédé.

De « grand successeur », il a été progressivement nommé à la tête des plus hautes institutions du pays. Lors de la 4ème Conférence des représentants du Parti du 11 avril 2012 et de la 5ème session de la 12ème Assemblée Populaire Suprême du 13 avril, il a été désigné Commandant suprême des armées, Premier secrétaire du Parti du Travail – son père ayant été consacré secrétaire général éternel du Parti-, président de la Commission militaire centrale du Parti et, enfin, premier président de la Commission nationale de Défense. En vertu de la Constitution nord-coréenne, cette dernière fonction confère à son titulaire un pouvoir suprême (Parti, Armée, Etat).

Le poste de Président de la République a été supprimé dans la Constitution de 1998, l’ancien dirigeant Kim Il-sung ayant été désigné « président éternel ». Le Président du Praesidium de l’Assemblée populaire suprême, Kim Yong-nam, fait office protocolairement de Chef d’Etat.

L’année 2012, horizon que le régime s’est fixé pour faire de la Corée du Nord un « pays puissant et prospère » (« kangsong daeguk ») a vu des célébrations de grande ampleur à l’occasion du 100ème anniversaire de la naissance de Kim Il-sung (15 avril) et du premier anniversaire du décès de Kim Jong-il (16 et 17 décembre).

Depuis l’accession au pouvoir de Kim Jong-un en décembre 2011, la Corée du Nord a procédé à deux essais balistiques et à un nouvel essai nucléaire. La multiplication de ces actes de provocation paraît répondre à plusieurs objectifs :

  • permettre au nouveau leader Kim Jong-un de consolider ses positions, notamment auprès de l’armée ;
  • se mettre en position de force vis-à-vis de la nouvelle administration américaine et de la nouvelle Présidente Park en Corée du Sud ;
  • tester la nouvelle équipe dirigeante chinoise.

 

Situation économique

Après la crise et la famine des années 1990, liées notamment à la disparition de l’URSS et à une série de catastrophes naturelles, la Corée du Nord se trouve aujourd’hui encore confrontée à des pénuries alimentaires. Son PIB est évalué selon la Banque de Corée à environ 31.5 milliards de dollars en 2012(33.5 trillons de won).

L’année 2010 a enregistré une récession (–0,5%) et 2011 une légère croissance (0,8%). Le pays peut difficilement recourir aux importations, faute de devises. L’accès au crédit international est limité en l’absence de règlement de la question de la dette extérieure nationale, dont le montant s’élève à environ 10,5 milliards de dollars et dont la Corée du Nord a cessé tout remboursement depuis les années 1980.

Des réformes économiques ont été lancées en 2002 et 2009, mais restent extrêmement limitées. Le nouveau dirigeant a annoncé dès janvier 2012 vouloir améliorer l’économie en introduisant des éléments de capitalisme inspirés du modèle économique chinois.

La zone économique de Kaesong constitue la base d’une coopération économique intercoréenne accrue. 99.5% des échanges intercoréens sont passés par Kaesong en 2012. . Elle a cependant été fermée début avril 2013 dans le contexte de tensions accompagnant le 3ème essai nucléaire et les sanctions qui ont suivi, pour rouvrir à l’issue de longues négociations avec le Sud le 16 septembre 2013.

La Corée du Nord est fortement dépendante de l’aide extérieure, ainsi que de la Chine et de la Corée du Sud. L’aide internationale, qui a culminé en 2002 (265 M USD), a chuté dès 2009 sous l’effet des tensions politiques (21 M USD en 2010). Elle a repris en 2011 face à la pénurie alimentaire qui traversait le pays, aggravée par une suite de catastrophes naturelles.

La Chine est de loin le premier partenaire commercial de la Corée du Nord (5.9 Mds USD d’échanges commerciaux en 2012), ainsi que le premier investisseur (près de 140 entreprises chinoises présentes en RPDC). Le commerce avec la Chine représenterait 67.1% du commerce total de la RPDC. La Corée du Sud est le 2ème partenaire commercial du Nord. Le volume des échanges commerciaux entre le Nord et le Sud a quadruplé depuis 2000, s’établissant en 2012 à environ 1,97 milliard de dollars (22,4%).

 

Politique extérieure

Question nucléaire

La Corée du Nord rejoint le TNP en 1985 mais elle refuse de remplir ses obligations vis-à-vis de l’AIEA, tant que les Etats-Unis ne retirent pas les 100 armes tactiques déployées en Corée du Sud. Les Etats-Unis procèdent à ce retrait en septembre 1991, permettant ainsi la signature de la Déclaration commune entre le Nord et le Sud sur la dénucléarisation de la péninsule.

Pyongyang signe alors l’accord de sauvegarde avec l’AIEA en janvier 1992. Mais, à la suite d’une série de désaccords, elle annonce, en juin 1994, ne plus vouloir coopérer avec l’AIEA. Un accord est cependant trouvé entre Pyongyang et Washington : l’accord-cadre (ou Accord de Genève) du 31 octobre 1994 repose sur le gel des activités nucléaires de Pyongyang et le retrait des barres de combustible usagé du réacteur de Yongbyon, en échange de la mise en place de la KEDO (Korean peninsula Energy Development Organization), chargée de fournir à la Corée du Nord l’énergie nécessaire à ses besoins.

Le cadre agrée rappelle les responsabilités de la Corée du Nord et son obligation de se conformer aux dispositions du TNP, dont l’acceptation de vérifications par l’AIEA.

En octobre 2002, à la suite de la visite d’une délégation américaine en Corée du Nord, le régime de Pyongyang est accusé de mener un programme clandestin d’enrichissement d’uranium, en violation de l’accord-cadre de 1994. La Corée du Nord affirme, en retour, son droit à posséder des armes nucléaires, expulse les inspecteurs de l’AIEA (décembre 2002) et annonce son retrait du TNP (10 janvier 2003).

En février 2003, Pyongyang annonce le redémarrage des installations nucléaires gelées en 1994, en l’absence de tout contrôle de l’AIEA.

Un processus de règlement diplomatique de la question nucléaire nord-coréenne est lancé en 2003, avec la médiation de la Chine et la participation, outre de la Corée du Sud et de la Corée du Nord, des Etats-Unis, de la Russie et du Japon (« Pourparlers à Six »). Il aboutit à une Déclaration conjointe des six (19 septembre 2005).

La Corée du Nord s’engage à renoncer à ses armes nucléaires et à ses programmes nucléaires existants, et à rejoindre le Traité de non-prolifération nucléaire (TNP), ainsi que le régime de garanties de l’AIEA. Ce texte comprend des assurances de sécurité américaines et des perspectives de coopération dans les domaines économique et énergétique. Le processus retombe ensuite dans l’impasse, la Corée du Nord ayant annoncé qu’elle conditionnait la reprise des discussions à l’abandon des sanctions financières américaines prises à l’encontre de sociétés nord-coréennes peu après la signature de cette déclaration conjointe.

Le 9 octobre 2006, la Corée du Nord procède à un premier essai nucléaire, condamné par la résolution 1718 du Conseil de sécurité, qui exige que la Corée du Nord démantèle ses programmes balistiques et d’armes de destruction massive. Cette résolution instaure un régime de sanctions. La Corée du Nord accepte alors à nouveau de dialoguer. Les Pourparlers à Six reprennent en décembre 2006, avant de déboucher sur un accord le 13 février 2007.

L’accord du 3 octobre 2007 précise les modalités d’application de l’accord du 13 février et exige la remise par les autorités nord-coréennes de la liste précise et complète de leurs installations et programmes nucléaires avant le 31 décembre 2007, en échange d’une aide énergétique accrue et d’une normalisation progressive avec les Etats-Unis. A partir de l’année 2008, le processus bute sur les modalités de vérification de la neutralisation des installations et programmes nucléaires nord-coréens.

Le 25 mai 2009, la Corée du Nord conduit un deuxième essai nucléaire, condamné par la résolution 1874 du Conseil de sécurité des Nations unies. Fin mars 2010, l’agence officielle de presse nord-coréenne, l’agence KCNA, indique que la Corée du Nord va construire un réacteur nucléaire à eau légère, « dans un avenir proche ». Fin novembre 2010, le professeur américain Siegfried S. Hecker, de retour de Corée du Nord, rapporte qu’un nouveau complexe d’enrichissement d’uranium de grande envergure (environ 2000 centrifugeuses) lui a été dévoilé.

Depuis l’accession au pouvoir de Kim Jong-un en décembre 2011, la Corée du Nord multiplie les actes de provocation. Malgré l’annonce d’un moratoire sur ses activités nucléaires et balistiques en février 2012, Pyongyang a procédé, en violation de ses obligations internationales, à :

  • deux tirs de fusée longue-portée, le dernier datant du 12 décembre 2012. Ces tirs attestent de la maîtrise par la Corée du Nord de capacités balistiques avancées, et accroissent le risque que font peser les réseaux de prolifération (liens avec l’Iran) sur la paix et la sécurité internationales ;
  • un essai nucléaire le 12 février 2013, le troisième après ceux de 2006 et 2009, d’une capacité estimée entre 6 et 8 kilotonnes.

Cet essai a été présenté par les autorités nord-coréennes comme une réaction à l’adoption le 22 janvier 2013 de la résolution 2087 qui répond au tir de décembre 2012 en renforçant le régime de sanctions. Il a été condamné par la résolution 2094, adoptée par le Conseil de sécurité des Nations unies à l’unanimité le 7 mars.

 

Relations intercoréennes

Lancée par le Président Kim Dae-jung (1998-2003) et poursuivie par le Président Roh Moo-hyun (2003-2008), la « politique de paix et de prospérité », dite « sunshine policy », avait pour objectif d’instaurer un climat de confiance entre les deux Corée et de favoriser le développement et l’ouverture de la Corée du Nord.

Le dialogue intercoréen a permis des réalisations concrètes, notamment sur le plan humanitaire. Les réunions de familles divisées sur le Mont Kumgang ont ainsi rassemblé, depuis le début des années 2000, plus de 15 000 personnes. La dernière rencontre a eu lieu en octobre 2010.

La coopération économique avait également progressé avec la construction du complexe touristique du Mont Kumgang et de la zone industrielle de Kaesong (2004). Le deuxième sommet inter-coréen (Pyongyang, 2-4 octobre 2007) avait permis des avancées substantielles vers la paix et la coopération dans la Péninsule.

La Déclaration commune signée à cette occasion prévoyait des négociations associant trois ou quatre pays (les deux Corée, les Etats-Unis et la Chine), en vue « d’instaurer un système de paix permanent », l’engagement à démanteler les installations nucléaires nord-coréennes, le renouvellement des sommets bilatéraux et des mesures de confiance sur le plan militaire.

En matière économique, la coopération devait s’accroître, pour un montant estimé à 11 milliards de dollars. Les échanges entre les deux pays s’établissent aujourd’hui autour de 2 milliards de dollars annuels.
L’arrivée au pouvoir du Président Lee Myung-bak, en adoptant une position plus exigeante sur la question des droits de l’Homme et le dossier nucléaire, a entraîné une dégradation des relations intercoréennes.

Les tensions se sont fortement accrues en 2010 à la suite du torpillage, le 26 mars du navire de la marine sud-coréenne Cheonan, qui a fait 46 morts, et des tirs d’artillerie par le Nord en direction de l’île de Yeonpyeong au sud en novembre.

Les contacts, en intercoréen et entre Pyongyang et d’autres membres des Pourparlers à Six se sont toutefois poursuivis. Une nouvelle session de négociations à Pékin, en février 2012, a permis d’aboutir à un accord entre la Corée du Nord et les Etats-Unis.

La Corée du Nord s’est dite prête à observer un moratoire sur les essais nucléaires, les essais balistiques de longue portée et les activités d’enrichissement de l’uranium, ainsi qu’à accueillir des inspecteurs de l’AIEA pour vérifier le respect du moratoire sur le site de Yongbyon. Les Etats-Unis étaient, pour leur part, disposés à fournir à la Corée du Nord une aide nutritionnelle de 240 000 tonnes, à destination des populations les plus vulnérables. Cet accord a cependant été remis en cause avec le lancement balistique du 13 avril 2012.

La nouvelle présidente de Corée du Sud, Mme PARK Geun-hye a été investie dans ses fonctions le 25 février 2012. La politique nord-coréenne de Mme Park insiste sur la fermeté d’une réaction de la Corée du Sud en cas de provocation de la Corée du Nord, tout en soulignant l’ouverture de Séoul à reprendre le dialogue avec Pyongyang et à reconstruire une relation de confiance (« trustpolitik »).

Depuis l’essai nucléaire du 12 févrrier 2013, Pyongyang a fait monter la tension d’un cran dans la Péninsule coréenne en indiquant qu’il rompait les accords de non-agression avec la Corée du Sud, et en déclarant nul et non avenu l’accord d’armistice mettant fin à la guerre de 1953. Le complexe industriel de Kaesong a été fermée début avril 2013.

La reprise du dialogue en juin a débouché, à l’issue de longues négociations avec le Sud, sur la réouverture de Kaesong en septembre 2013, mais n’a cependant pas permis la reprise des rencontres de familles séparées, suspendues sine die par Pyongyang, ni celle du tourisme au mont Kumgang, pour laquelle Séoul demande des garanties de sécurité.

 

Droits de l’Homme

La situation des droits de l’Homme en Corée du Nord reste très dégradée. A l’initiative de l’Union européenne, une première résolution portant sur les violations des droits de l’Homme en Corée du Nord a été adoptée par la Commission des droits de l’Homme (CDH) des Nations unies en avril 2003. Reconduite sur une base annuelle, elle est depuis 2006 adoptée par le Conseil des droits de l’Homme, qui a succédé à la Commission des Droits de l’Homme.

Dans la perspective de l’adoption de la résolution de 2013, sur la base d’une proposition conjointe de l’Union européenne et du Japon, des négociations sont actuellement en cours au sein du CDH sur la mise en place d’une Commission d’enquête sur les violations des droits de l’Homme en Corée du Nord.

L’Assemblée générale des Nations unies (AGNU) adopte également chaque année depuis 2005 une résolution sur la situation des droits de l’Homme en Corée du Nord, dans laquelle elle exprime ses graves préoccupations au sujet, notamment , des arrestations et condamnations arbitraires, des condamnations à mort y compris pour des motifs politiques, de l’existence de camps de détention de prisonniers politiques, de l’usage de la torture, ainsi que des restrictions sévères en matière de liberté d’expression, d’opinion et de circulation.

L’AGNU demande également à la Corée du Nord, qui est partie aux Pactes des Nations unies relatifs aux droits civils et politiques et aux droits économiques, sociaux et culturels, de respecter ses obligations en matière de droits de l’Homme et de coopérer avec le Rapporteur spécial des Nations unies sur la situation des droits de l’Homme, désigné par la CDH en 2004, notamment en l’autorisant à entrer en Corée du Nord.

Sur la base d’une proposition conjointe de l’Union Européenne et du Japon, la 22ème session du Conseil des droits de l’Homme (mars 2013) a mis en place une Commission d’enquête internationale sur les violations des droits de l’Homme en Corée du Nord avec un mandat d’un an renouvelable ; elle a présenté, le 17 septembre 2013, une mise à jour orale de ses travaux au Conseil des droits de l’Homme, avant son rapport final prévu pour mars-avril 2014.

 

Mise à jour : 04.12.13